Les sociétés URBANICA et DVDH se proposent de mener une recherche sur la manière de concevoir, implémenter et faire vivre les centres-villes « zéro émissions » des urbanités du XXI siècle.
En 2035, dans 13 années, c’est-à-dire demain, il ne sera plus possible d’acheter une voiture thermique neuve dans l’Union européenne. Les ventes de voitures électriques représentent d’ores et déjà 10% du total des ventes de voitures neuves en France. Le parc automobile européen est donc en train de s’électrifier rapidement, et ce mouvement va se propager sur l’ensemble de la planète, et notamment dans les pays qui utilisent nos véhicules en seconde main, comme par exemple en Afrique subsaharienne.
Il nous semble nécessaire de ne pas se limiter à la simple installation des bornes de recharge mais plutôt de profiter de ce changement technologique majeur comme levier de changement pour les centres-villes.
Les Plans de Mobilité Urbaine Soutenable (PMUS) préparent un cadre stratégique qui définit des trajectoires pour atteindre une mobilité bas carbone et débouchent sur des études et des projets très opérationnels, tels que la mise en place de corridors de Transport en commun en site propre, de politiques en faveur du vélo, de piétonnisations. Pourquoi ne pas considérer l’évolution des centres-villes vers des territoires zéro émissions comme des projets opérationnels en soi méritant une approche multidisciplinaire ?
Il s’agit d’imaginer des centres-villes renaturés, remis en contact avec le socle naturel, salubres, sans pollution, sans le brouhaha de la circulation, avec un trafic apaisé et sans danger pour les cyclistes et les vélos, au patrimoine révélé, aux formes urbaines réinventées, avec une économie urbaine peut-être plus productive, des centres-villes d’échanges et de culture.
Nous proposons d’amener une vision prospective et innovante de l’aménagement des centres-villes de demain. Cette réflexion sera l’occasion de proposer des lieux où la notion d’espace public est requestionnée au profit d’espaces plus généreux et plus conviviaux, s’ouvrant aux usages et pratiques émergentes. Une urbanité où une plus forte naturalisation des surfaces communes permettra d’apporter une meilleure qualité de vie, un air plus sain, et une réduction notoire des îlots de chaleur.

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